La moitié des jeunes conducteurs postpose l’entretien auto, avec des conséquences sur la sécurité et la longévité
“L’importance de l’entretien pour la sécurité et la durée de vie d’un véhicule est sous-estimée”
28 novembre 2025

Presque 3 conducteurs sur 4 (72,2 %) constatent que les coûts d’entretien de leur véhicule ont fortement augmenté ces dernières années. Les jeunes conducteurs (-34 ans) ressentent particulièrement cette pression financière : ils comparent plus souvent les prix et recherchent plus activement des options moins chères. Cette pression tarifaire a toutefois un revers. Presque 1 jeune conducteur sur 2 reporte plus fréquemment l’entretien, ce qui se traduit par des véhicules moins bien — voire mal — entretenus. Ils sous-estiment également, bien davantage que les conducteurs plus âgés (+35 ans), l’importance d’un entretien régulier pour la sécurité routière, la durée de vie de leur véhicule et la prévention de pannes imprévues. C’est ce qui ressort d’une récente étude* menée par Auto5 sur l’entretien des voitures en Belgique.
Enquête réalisée en octobre 2025 par un bureau d’études indépendant pour le compte d’Auto5 auprès d’un échantillon de 800 Belges représentatifs en termes de langue, sexe, âge et niveau de diplôme, propriétaires d’une voiture personnelle (hors véhicules de société). La marge d’erreur maximale est de 3,02 %.
Les jeunes conducteurs se révèlent nettement plus sensibles aux prix : plus de la moitié (53,4 %) compare activement les tarifs d’entretien, contre seulement 27,1 % des automobilistes plus âgés. Ils recherchent également beaucoup plus souvent des alternatives meilleur marché (60,6 % contre 34,6 %) et changent plus facilement de prestataire, passant d’un garage de marque à un garage multimarque (51,1 % contre 37,5 %). Les conducteurs les plus âgés (+55 ans) restent les moins enclins à comparer les prix (24,3 %), à rechercher des alternatives (28,4 %) ou à changer de professionnel pour l’entretien de leur véhicule (36 %).
“Beaucoup d’automobilistes pensent qu’ils doivent impérativement faire entretenir leur voiture dans une concession de la marque pour conserver la garantie, mais ce n’est pas vrai. L’entretien doit toujours être réalisé conformément au carnet d’entretien du constructeur, mais les conducteurs sont libres de choisir leur prestataire. C’est pourquoi de plus en plus de propriétaires optent pour un garage multimarque : souvent plus économique, plus flexible, avec des délais d’attente plus courts et plus proche de chez eux”, explique Olivier Renard, porte-parole d’Auto5.
Un report d’entretien risqué
L’étude révèle que près de la moitié des conducteurs de moins de 34 ans (46,6 %) postposent leur entretien le plus longtemps possible, contre seulement un sur quatre (24,9 %) chez les 35 ans et plus. De plus, 44,1 % des jeunes conducteurs sautent même complètement certains entretiens, alors que cela ne concerne que 14,4 % des automobilistes plus âgés.
Ce report, combiné à la hausse des coûts d’entretien, a un impact direct sur la sécurité routière. Les véhicules mal entretenus présentent un risque accru d’accidents liés à des défaillances techniques. Les éléments essentiels tels que les freins, les pneus, la suspension, la direction et l’éclairage jouent un rôle clé à cet égard. Les systèmes modernes d’aide à la conduite sont eux aussi vulnérables : ils ne fonctionnent de manière optimale que si les capteurs et systèmes sont correctement réglés.
Près de deux automobilistes sur trois reconnaissent pleinement qu’un entretien régulier et conforme est essentiel pour la sécurité (62,8 %), la durée de vie du véhicule (62,3 %) et la prévention des pannes (60,3 %). Chez les jeunes conducteurs, ces chiffres sont nettement plus bas : respectivement 51,8 %, 44,9 % et 42,4 %, ce qui montre qu’ils sous-estiment manifestement l’importance et l’impact d’un bon entretien.
“Une voiture mal entretenue représente non seulement un risque pour la sécurité et la longévité du véhicule, mais affecte aussi le portefeuille du conducteur et l’environnement. Reporter l’entretien entraîne un risque de surconsommation de carburant, d’émissions accrues de CO₂ et d’autres substances nocives, de réparations imprévues — et souvent coûteuses —, de problèmes au contrôle technique et d’une valeur résiduelle plus faible à la revente. Un entretien régulier n’est donc pas un luxe, mais une protection intelligente contre les coûts cachés et les mauvaises surprises”, conclut Olivier Renard.