Le Belge roule plus longtemps avec sa voiture : l’âge moyen atteint 10 ans
Auto5 constate une augmentation de la demande d’entretien en raison du vieillissement
11 décembre 2024
Le parc automobile belge vieillit toujours, avec une moyenne d’âge qui approche les 10 ans. Malgré des normes environnementales strictes, les zones de basses émissions et les incitations fiscales ou primes visant à retirer les anciennes voitures de la circulation, les Belges choisissent massivement de conserver leur voiture actuelle plus longtemps. Les ventes de voitures électriques augmentent, mais principalement pour les voitures de société, tandis que le marché des particuliers reste presque stagnant. Pour les garagistes tels qu'Auto5, cela représente un défi complexe : ils doivent rester à la page pour l’entretien des véhicules plus anciens, tout en investissant dans les compétences, outillages et infrastructures destinées aux voitures récentes, électriques et hybrides, toujours plus équipées d'électronique
C’est ce qui ressort d’une étude de tendances commandée par Auto5 et réalisée par l’institut de recherche GiPA*.
Près de deux ménages sur trois en Belgique possèdent une voiture, soit plus de six millions de véhicules pour environ quatre millions de conducteurs. En moyenne, un ménage belge possède 1,4 voiture, et ce nombre continue de croître. Cependant, la généralisation des voitures électriques se fait attendre : au cours du premier semestre 2024, seulement 10 000 ont été vendues à des particuliers. De nombreux Belges hésitent à faire le pas vers une voiture électrique, notamment en raison de l’investissement conséquent et des incertitudes à long terme, telles que l’évolution des infrastructures de recharge. Conséquence ? Les Belges gardent leur vieille voiture plus longtemps, même si cela entraîne des coûts supplémentaires d’entretien et de réparation.
Après la forte chute liée à la pandémie, le nombre de kilomètres parcourus a légèrement repris mais reste en décroissance constante sur le long terme. En raison du télétravail accru et de changements d’habitudes, les Belges passent toujours moins de temps au volant qu’avant la crise sanitaire. Le conducteur moyen parcourt actuellement environ 12.650 kilomètres par an. Les conducteurs de véhicules diesel parcourent de plus longues distances, avec une moyenne de 14.400 kilomètres par an, contre 11.500 kilomètres pour les voitures électriques et les voitures à essence.
« L’électrification du parc automobile progresse surtout du côté des voitures de société. Beaucoup de particuliers reportent l’achat d’un nouveau véhicule électrique ou hybride, surtout qu’entre-temps les primes à l’achat ont pris fin. Cela pourrait entraîner une hausse temporaire des ventes, mais cela ne ralentira pas le vieillissement de notre parc automobile La récente suppression des primes fiscales a probablement entraîné une augmentation des ventes, mais cela reste temporaire et ne ralentira pas le vieillissement de notre parc automobile. », explique Olivier Renard, porte-parole d’Auto5.
Une demande d’entretien en forte hausse
En Belgique, un véhicule moyen affiche 120 000 kilomètres au compteur, ce qui se traduit par des coûts d’entretien et de réparations plus élevés. De plus, la technologie des voitures, qu’elles soient thermiques ou électriques, évolue rapidement, rendant l’entretien et les réparations plus complexes. Cette combinaison d’un parc vieillissant et de l’avancée technologique augmente considérablement la demande d’entretien et de réparation.
Manque de techniciens qualifiés
En outre, de nombreux garages font face à une pénurie de techniciens qualifiés. La rapide évolution des technologies, qu’elles soient électriques ou thermiques, nécessite des connaissances spécifiques et une formation continue.
« Pour maintenir tous ces systèmes et technologies, nos techniciens doivent constamment se former. Cela représente un défi de taille pour des garages comme Auto5, qui investissent donc davantage dans le recrutement, la formation et la spécialisation de leur personnel technique », déclare Olivier Renard.
Un consommateur soucieux des prix
Les Belges sont également de plus en plus attentifs aux prix. Un quart des automobilistes cherchent des alternatives moins chères ou demandent des réductions sur l’entretien, devenu plus coûteux en raison de l’inflation. De plus, la proximité du domicile devient un critère de plus en plus important dans le choix du garage. « Malgré la fidélité des Belges à leur garage de marque (52 % du marché), nous observons une tendance croissante vers les centres autos comme Auto5, que 38 % des automobilistes préfèrent pour leur proximité, leurs coûts plus bas et leur flexibilité par rapport aux garages de marque », constate Olivier Renard.
Un double défi
« Avec une moyenne d’âge des voitures proche de 10 ans et un kilométrage moyen de 120 000 kilomètres, nous sommes confrontés à un double défi : suivre l’évolution technologique de l’électrification et de l’électronique, tout en restant performants dans l’entretien des voitures plus anciennes », conclut Olivier Renard. « Cependant, c’est notre mission de répondre aux besoins des deux segments et de nous adapter de manière flexible aux besoins de mobilité changeants des automobilistes belges, qu’ils possèdent une voiture électrique ou un véhicule plus ancien. »
*D’après l'enquête GiPA Driver Survey, en collaboration avec Auto5. La GiPA Driver Survey identifie les tendances et les préférences des automobilistes belges. Le sondage en ligne indépendant a été réalisé en février 2024 auprès de 1 073 automobilistes belges et est représentatif en termes de sexe, âge, profession et lieu de résidence. Présente dans plus de 30 pays, GiPA est la référence absolue dans le domaine des études de marché automobile.
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